Paris est la ville qui m’a accueilli après mes études, un labyrinthe lumineux dans lequel je me suis perdu avec un certain plaisir. La nuit y transforme tout : les rues deviennent des corridors incertains, les vitrines des éclats de réel, et la foule un flux continu qui semble ne jamais connaître le repos. Ici, il faut sans cesse avancer, changer de direction, se laisser porter par le mouvement.

Mais au cœur de cette agitation permanente émergent des figures solitaires : des silhouettes qui traversent la ville comme en suspens, entre deux lieux, entre deux vies peut-être. La nuit permet cette mise à distance, cette capacité à isoler les individus, à révéler une présence que le jour engloutit.

Mes images cherchent cette frontière fragile entre réalité et errance, là où Paris dévoile son autre visage — intime, électrique, parfois mélancolique — et où chaque pas résonne comme une histoire possible.