De Pompéi à Messine, jusqu’aux îles Éoliennes, le voyage se tisse entre ruines, seuils et horizons en suspens.
À Pompéi, les pierres figées dans l’éruption continuent de respirer sous le passage quotidien des visiteurs : survivances du temps long, où l’on marche vers les ancêtres plus qu’on ne les observe.
Messine, perchée au-dessus de son détroit, vit dans un entre-deux : regard détourné vers les collines, rives qui se cherchent sans se rejoindre, et ce rêve persistant d’un pont jamais construit, suspendu comme une hypothèse dans la lumière.
Plus loin, les îles Éoliennes se rythment au souffle des bateaux : un monde insulaire qui oscille entre autonomie fragile et dépendance assumée, où le quotidien se mêle au mythe et où l’on interroge encore la manière de vivre, de produire, d’accueillir.
Trois territoires, trois temporalités — un même fil : la façon dont les paysages, habités ou désertés, racontent la mémoire, l’attente et le mouvement des mondes.














